PA RA BLA LA FLA

« Ce grand puriste [Malherbe] n’en échappait point pour cela aux critiques. Ceux qu’il reprenait l’épluchaient à leur tour, et Des Yveteaux vint lui faire remarquer une fois dans le vers : — Enfin cette beauté m’a la place rendue — qu’il y avait un ma la pla d’une consonnance peu agréable à l’oreille.
Comme cela se passe d’ordinaire, le critiqué se défendit en critiquant : — « Et vous, répliqua-t-il, vous avez bien mis pa ra bla la fla.
Moi ? s’écrie Des Yveteaux. Vous ne sauriez me le prouver.
— Oui, poursuit le triomphant Malherbe, n’avez-vous pas écrit : — Comparable à la flamme… » »

 

Lorédan Larchey, Gens singuliers [1867], Plein Chant, 1993, pp. 33-34

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