Florence Hubert

Florence HUBERT (?-?). Il s’agit très certainement de cette même Florence Hubert, journaliste à l’hebdomadaire socialiste L’Egalité, qui apparaît, fin 1892, sur la liste des candidates aux prochaines élections législatives adoptée par la Ligue de l’affranchissement des femmes. Elle y est mentionnée comme femme de lettres, aux côtés, entre autres, d’Hubertine Auclert, Paule Minck et Gisèle d’Estoc. Mme Astié de Valsayre, secrétaire de la Ligue la présente ainsi : « Florence Hubert, une rousse fulgurante, lutte contre l’ostracisme dont est victime la femme de lettres ; elle veut pour ses compagnes le droit au reportage, jusques et y compris l’intervieux des notabilités masculines ». Florence Hubert accepte la mission qui lui est confiée et, dans la foulée, elle écrit personnellement au maire de Saint-Ouen pour lui demander de l’inscrire sur les listes électorales. Elle s’y dit « veuve et commerçante » et affirme que sa demande est « une protestation de Française indignée d’une loi qui nous astreint à tous les devoirs au même titre que les hommes, sans vouloir nous reconnaître aucun de leurs droits ! » Malheureusement, on refuse de l’inscrire. On la retrouve en mai 1894 à une soirée du Théâtre social où sont représentées deux pièces de Paule Minck : elle y est reconnue non loin d’Ibels, Steinlein, Paul Alexis et Saint-Pol-Roux…

 

Auteure, dans Les Aventures du Poète, de « Comment le poète Talpin… » (1893).

Commenter

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *